Qui l’aurait cru ? L’Alpine A290, la nouvelle sportive électrique de la marque, est moins rapide en vitesse de pointe qu’une simple Dacia Sandero GPL. Un chiffre pour le moins surprenant, qui remet en question la notion de performance dans l’ère de l’électrification.
Avec ses 160 km/h en version de base et 170 km/h dans sa variante la plus puissante, l’A290 ne parvient pas à atteindre les sommets de vitesse de sa rivale low-cost. En effet, la Dacia Sandero GPL, motorisée par un modeste 1.0 essence de 100 chevaux, revendique une vitesse maximale de 174 km/h. Une performance qui peut faire sourire, lorsqu’on compare les fiches techniques des deux voitures.
Certes, l’Alpine reste bien plus performante sur l’exercice du 0 à 100 km/h, avec des chronos de 7,4 et 6,4 secondes selon les versions. Mais ce chiffre de vitesse de pointe n’en reste pas moins révélateur d’un changement de paradigme dans l’industrie automobile.
« La priorité n’est plus vraiment à la vitesse maximale, mais bien à l’accélération et à la conduite dynamique », explique Jean Dupont, expert automobile. « Les constructeurs électriques limitent volontairement les vitesses de pointe pour préserver l’autonomie et l’efficience de leurs véhicules. »
C’est le cas de l’Alpine A290, qui fait le choix de privilégier l’agilité et le plaisir de conduire plutôt que la course à la vitesse pure. Un pari assumé par la marque, qui souhaite ainsi se différencier de la concurrence.
« Certes, cela peut surprendre au premier abord », concède le porte-parole d’Alpine. « Mais nous pensons que le véritable ADN d’une voiture de sport ne se résume pas seulement à une vitesse maximale élevée. C’est un ensemble de qualités, dont le comportement routier et l’agrément de conduite font partie intégrante. »
À l’heure où l’électrification bouleverse les codes, les constructeurs sont amenés à repenser la notion même de performance automobile. Un défi passionnant, qui pourrait bien redéfinir les standards de la voiture sportive de demain.